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Salut les ursidés ! 🐻
J’ai suivi les traces du peuple des ponts jusqu’à la mer et reviens vous conter ce périple !
La Compagnie Littéraire m’a transmis Le Chant des Aquadèmes, de Jean Lavie, afin de me faire un avis par moi-même sur cette histoire on ne peut plus originale. En effet, vous rencontrerez ces créatures des ponts que sont les Aquadèmes, sorte de feux follets des ponts, invisibles et intangibles, obligés de chasser de l’humain pour s’en faire un hôte. Revêtus de ce cadavre et de ses souvenirs, ils peuvent explorer le monde à la condition de revenir dormir dans la pile d’un pont au moins tous les 3 jours.
Attiré par le résumé apportant un peu de sang neuf, j’ai découvert les possessions successives, racontées à travers les époques pour différents individus de cette étrange espèce. Comme nous, ils peuvent être bons, mauvais, se repentir ou s’avilir. Qu’ils les détestent ou les aiment éperdument, les Aquadèmes sont dépendant des Hommes. Ce sont eux qui créent les ponts qui leur donne la vie et offrent un abri. Ce sont eux qui, naturellement ou non, cèdent leur corps.
C’est ainsi que l’on suit les vies de plusieurs de ces êtres fantastiques, en alternant les siècles, et leurs relations avec leurs involontaires créateurs. On retiendra surtout la passion de Thomas, jeune ecclésiastique de l’ordre des frères pontifes, pour Maud, jeune paysanne possédée par une aquadème prête à tout renier pour satisfaire le feu dans son cœur. Ce conte d’amour et de tolérance pose les bases d’un questionnement moral et religieux.
Le récit et l’intrigue sont travaillés, fournis de détails historiques qui révèlent les recherches approfondis de l’auteur et qui sont autant d’occasion de se cultiver. Peut-être parfois trop, au point d’alourdir la narration. J’ai aimé cette originalité et la propreté du style mais, bien que le livre ne soit pas si long, j’ai dû lutter à contre-courant pour en connaître l’issue. Parce que, malgré tout, ces ingénues petites boules de couleur nous emmènent dans un voyage de découverte, selon une intrigue pas encore exploitée par la littérature. En finalité, je regrette la tournure des évènements et le rythme qui leur ait donné.
Un nouvel opus est attendu, pouvant se lire indépendamment du premier.
Ce qui est sûr, c’est que je ne regarderai plus les ponts de la même façon !
22,90 € chez FNAC.
« Saint-Colomban-les-Vignes, 1278, le 3 août. Les travaux de construction du pont allaient bon train jusqu’au jour où Thomas, jeune moine pontifice, rapporte les nouvelles d’une succession de noyades inquiétantes sans que la grève ne retourne aucun cadavre. Serait-ce la malemort ? Quelques temps après le jeune homme s’éprend de Maud, une belle et jeune paysanne curieusement attirée par le pont déserté car jugé maudit par certains.
L’histoire dit que lorsqu’ils sont bâtis par les hommes au-dessus des rivières, des lacs et des étangs, les ponts abritent d’étranges créatures connues sous le nom d’Aquadèmes. »
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